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  La distribution : l'exemple de Carrefour. Un positionnement stratégique incontournable
Dossier "SAM Le Directeur" du 7 au 20 août 2000 par Nathalie Pelras

ous avons traité des fortes mutations en cours dans le secteur du BTP et du possible retour des investisseurs vers des activités plus traditionnelles.
Même si les bouleversements dans le secteur de la distribution sont moins marqués que dans celui du bâtiment, on constate cependant une course constante à l'internationalisation dans un contexte concurrentiel accru. Le récent rachat de 100% du capital de GB (filiale hypermarchés et supermarchés du numéro un belge de la distribution GBI) par Carrefour illustre parfaitement cette situation où la croissance externe est devenue l'élément clef dans la stratégie de ces entreprises.

Face à de redoutables concurrents tels que l'américain Walmart ou le britannique Tesco qui cherchent en permanence à se développer au niveau international, Carrefour se devait d'entériner sa stratégie de croissance européenne. En portant sa participation de 27,5% à 100% dans la société belge GB, le groupe français a ainsi assis sa position de leader européen et de numéro 2 mondial de la distribution. Carrefour évolue en effet dans un domaine d'activité où l'arrivée de grands concurrents étrangers représente une réelle menace. A titre d'exemple, des rumeurs circulent depuis quelques temps sur la probable main mise de l'américain Walmart sur Métro.

Le groupe français devra donc payer 670 millions d'euros à GBI, maison mère de GB, pour s'octroyer en totalité le capital du leader belge de la grande distribution. Si le prix ne semble pas particulièrement excessif et que l'acquisition lui ouvre les portes du marché belge, l'intégration de cette structure ne sera pas sans difficulté.

En premier lieu, le marché apparaît comme très mature et tout autant concurrentiel. Malgré ses 32 ,6% de parts de marché, GB souffre depuis quelques temps de l'érosion progressive mais significative de celles-ci. Son concurrent le plus menaçant, bien qu'encore numéro 3 dans le pays, s'appelle Colryut. Grâce à une organisation interne extrêmement efficace, ce groupe ne cesse de grignoter petit à petit des parts de marché. Quant au numéro 2 belge, AD Delhaize, même s'il souffre aussi de l'efficacité " colryutienne ", son omniprésence n'est pas à négliger.
L'autre source de préoccupation pour Daniel Bernard (PDG de Carrefour) est le compte de résultats de sa nouvelle filiale belge. En effet, les pertes d'exploitation de 1999 ont quasiment doublé par rapport à l'année précédente. Leur montant s'élevait par conséquent à 20,5 millions d'euros contre " seulement " 11,2 millions d'euros en 1998. Ces mauvais résultats sont cependant partiellement justifiables. Un plan de relance dynamique avait déjà été lancé se caractérisant par une plus grande agressivité sur les prix, des coûts de réorganisation élevés et une nouvelle redistribution des franchises.
Globalement l'opération est dans la stricte logique de la fusion opérée par Carrefour avec Promodès (puisque la participation initiale de 27,5% dans GB provenait de Promodès). En outre, le paiement étant étalé sur la période 2000-2001, l'endettement de Carrefour ne devrait pas trop s'accroître. Quant aux résultats de Carrefour, nous ne devrions pas observer de dégradation dans la mesure où une partie du cash nécessaire pour financer l'opération proviendra de la cession à Klépierre de 150 galeries marchandes européenne.
Pour l'ensemble de ces raisons, la grande majorité des analystes sont positifs sur le géant français. De plus Carrefour sera certainement capable d'insuffler une nouvelle dynamique à GB qui manque fortement de rentabilité. Pour cela le groupe français peut compter sur plusieurs atouts majeurs tels qu'un savoir-faire incontestable, une importante puissance d'achat au niveau européen et une logistique très développée.

Enfin, malgré l'optimisme du groupe Carrefour, le paiement de la première tranche de 201 milllions d'euros visant à financer l'opération, dépendra de l'approbation des autorités de concurrence. Par conséquent, dans un secteur où chaque intervenant ambitionne d'être numéro 1, le seul obstacle pourrait provenir des autorités officielles de régulation qui chercheront à empêcher la prise de positions dominantes de ces géants de la distribution.

Nathalie PELRAS / Richelieu Finance
Gérante du FCP TECH NET
www.richelieufinance.fr
Tel : 01 42 89 00 00

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