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 La France: paradis ou enfer du commerce électronique ? 
Dossier de la semaine du 5 au 11 juillet 1999 par Claude Binette

a France est sans aucun doute le laboratoire le plus intéressant lorsqu´il s´agit d´observer l´évolution du commerce électronique. Car si on considère que le commerce électronique est l´activité de vendre des biens et services à distance en utilisant des terminaux qui communiquent entre eux via le réseau téléphonique, la France est depuis longtemps leader en la matière.
Les Français reconnaîtront ici leur cher Minitel : ce petit boîtier, avec écran et clavier incorporés, qui siège aux côtés du téléphone des entreprises et domiciles et qui sait souvent remplacer le bottin téléphonique, mais aussi le catalogue de vente à distance. La réussite du commerce électronique français version Minitel est incontestable. Même en dollars US, le chiffre d´affaires généré se comptait en milliards, tandis que le chiffre Internet se limitaient aux centaines de millions.

Mais le commerce électronique n´a pas pris exemple sur le modèle français. Comme c´est souvent le cas dans le monde du business, le commerce électronique ou « e-commerce », est made in USA. L´ordinateur et l´Internet deviennent les seuls outils reconnus en matière de commerce électronique. Même la carte à puce, cette carte bancaire intelligente, elle aussi française, qui, grâce à sa mémoire interne, permet à son possesseur de signer électroniquement toutes ses transactions, n´a pas encore trouvé la place qui devrait logiquement lui revenir au sein du e-commerce.

Sur le plan technique, on s´accordera bien évidemment sur le fait que l´Internet est techniquement plus performant que le Minitel, qui ne peut rivaliser avec le Web, car celui-ci propose beaucoup plus de possibilités. Par contre, le système français a des qualités indéniables et contient peut-être les clés de la réussite du commerce sur Internet :

- Le Minitel est un outil grand public et professionnel à la fois, offrant, comme Internet, des services spécialisés et ciblés pour chaque groupe d´utilisateur, mais incluant des utilisateurs qui n´ont pas d´ordinateur ni nécessairement les connaissances informatiques requises pour naviguer sur un réseau comme l´Internet.

- Le Minitel a su rassurer les consommateurs qui utilisent une carte de paiement, de crédit ou carte bancaire pour se procurer des biens
et services en ligne et ce, sans crypter les transactions, sans porte-monnaie électronique, ni tiers de confiance bancaire.

- Le Minitel ne requiert aucun investissement de départ (pas d´ordinateur, de modem, de fournisseur d´accès, etc.) et ne se
rémunère pratiquement qu´au temps de connexion, à des tarifs plus ou moins onéreux selon le type de service demandé.

- Le Minitel a su migrer vers les environnements et matériels utilisés par l´Internet. Presque tous les logiciels pour modems vendus en
France ont une fonction permettant l´accès au Minitel sur l´ordinateur.

- En France, on retrouve plus souvent le Minitel bien en vue près du téléphone, tandis que l´ordinateur utilisé pour la connexion Internet est moins accessible et globalement, se fait plus rare. Le Minitel appartient à toute la famille et toute l´entreprise. Internet, c´est pour les initiés qui ont les moyens et l´envie de se le payer.

Il est évident que l´avenir appartient à l´Internet, mais tant que le Web n´aura pas développé des techniques plus facilement accessibles, il ne réussira pas à entrer réellement dans les moeurs de Monsieur et Madame Toulmonde.

Alors pourquoi s´intéresser au e-commerce dès aujourd´hui ?

Le Minitel est français et la version plus Internet qui le remplacera sera également conçue pour le marché français. Mais que l´on soit Français ou pas, les questions du professionnel qui s´intéresse aujourd´hui au commerce électronique sur le Web sont essentiellement les-mêmes :

- Est-ce que mes produits ou services correspondent à des consommateurs cibles que je peux retrouver sur Internet ? Si je veux vendre des logiciels en langue anglaise, je trouverai probablement preneurs sur Internet, mais si je veux vendre des livres de jardinage en français, ma boutique électronique aura plus de mal à devenir rentable.

- Dans quel pays et dans quelles langues puis-je communiquer et vendre mes produits et services ? La cible correspondante doit être utilisatrice d´Internet et utiliser une langue qui est maîtrisée par le service commercial du commerçant.

- En plus de générer directement un chiffre d´affaires, mon site commercial peut-il produire d´autres retombées pour mon entreprise : faire connaître mon entreprise et ses marques, aider à la recherche d´importateurs et distributeurs, ré-organiser ma communication et en démocratiser l´accès au sein de mon
entreprise... ?

- Est-ce que je maîtrise bien le commerce international : transport des produits, réglementations douanières, devises étrangères et risques de change, conditions de vente et accords internationaux, garanties, normes, marques et propriétés industrielles, contrats de distribution ou d´importation, respect des contrats existants, etc ?

- Et si ça marche : mon entreprise sera-t-elle en mesure de faire face à une demande plus forte (une des pires choses qui puisse arriver à une entreprise, c´est de ne pas pouvoir répondre à des commandes).

- Quelle part de mon budget dois-je consacrer à la création de ma boutique électronique et quelle part à la communication : publicité en ligne et hors ligne, référencement professionnel, suivi et renouvellement de ma stratégie de communication ?

- Quel type de boutique me faut-il : bon de commande simple ou panier électronique, calcul des frais de port, devises étrangères, cryptage, cartes de paiement, points de fidélisation... ?

- Ai-je le temps et le personnel qualifié pour animer un site commercial : mettre à jour le contenu, rechercher des nouveaux partenaires et autres débouchés, répondre dans les 24 heures aux demandes d´informations, assurer un service après vente en plusieurs langues et conseiller tous les internautes qui répondront à l´appel de l´interactivité ?

- En sachant que la création d´une boutique électronique est nécessairement un travail de professionnels, à qui dois-je m´adresser et quels sont les tarifs actuels ?

- Quelle solution choisir : Télécommerce, Generic Commerce, ... ?

- Puis-je me permettre d´attendre de franchir le pas vers le commerce électronique ? Pourrai-je rattraper mon retard le jour où mes clients, prospects et concurrents utiliseront tous l´Internet ? Les catégories auxquelles appartiennent mes produits et services font-ils déjà partie du paysage Internet ? Par exemple : les agences de voyage, les services de vente par correspondance, les hôtels, les fabriquants de cosmétique, les boutiques de pièces d´ordinateurs, etc. qui n´ont pas déjà leur nom de domaine et le site Internet correspondant, devraient de toute urgence étudier sérieusement la question, voire dans certains cas, passer rapidement à l´acte afin de ne pas mettre en péril l´avenir de leur entreprise.

Il y aurait certainement plusieurs autres questions à poser, mais ce n´est qu´en étudiant chaque activité individuellement, voire dans certains cas, en faisant un véritable audit de l´entreprise, qu´elle sera en mesure de choisir le degré d´investissement Internet qui lui correspond le mieux.

Et l´évolution du commerce électronique ?

Le e-commerce se développe relativement rapidement et continuera de se développer jusqu´à ce qu´il atteigne un pourcentage du commerce global que n´aurait jamais pu imaginer atteindre la vente à distance sans l´Internet.

Même si dans certains domaines d´activité, ne pas avoir son propre outil Internet peut déjà être préjudiciable pour l´entreprise, nous ne pourrons dire que l´Internet a réellement pris tout l´ampleur qu´il mérite que le jour où il sera devenu aussi accessible que le Minitel.

Les solutions sont techniques et économiques.

Les techniques :

- La mise sur le marché des solutions de e-commerce à partir de téléphones portables, de postes type Minitel pour Internet (mais cette fois avec écran tactile et en couleur, avec lecteur de carte à puce incorporé), de modems spécialisés, ou autres décodeurs Internet pour la télévision.

- Des accords internationaux et mise en place de solutions de cryptage et paiement en ligne (protocole type « Secure Electronic Transactions » ou SET).

- Des connexions plus efficaces, fiables et rapides que les connexions actuelles (le consommateur non initié ne veut pas comprendre pourquoi le débit ralentit à telle ou telle heure ; il veut que ça fonctionne correctement tout le temps, comme sa télévision, lorsqu´il appuie sur sa télécommande).

Les économiques :

- Des connexions téléphoniques forfaitaires et prévisibles comme en Amérique du Nord (en Europe, nous payons nos appels téléphoniques au temps de connexion en plus du loyer mensuel ; ce qui représente des coûts nettement plus élevés pour les consommateurs).

- Des matériels de connexion à l´Internet qui correspondent aux tarifs grand public (environ l´équivalent du prix d´une télévision de taille moyenne).

- Une utilisation rassurante de la carte de paiement (plus psychologique qu´économique et obtenue sans doute grâce à une vaste campagne de communication). Rappelez-vous, il y n´y a pas si longtemps, personne ne savait ce qu´était une télécommande. Aujourd´hui, c´est un des instruments les plus utilisés dans chaque foyer. Il faut faire de même pour Internet et le e-commerce : informer, éduquer, démystifier.

Pour ce qui est de la France, elle tient toujours à son propre système de commerce électronique, mais le jour où l´Internet aura vraiment pris sa place auprès du vaste public, en devenant plus techniquement et financièrement accessible, l´Internet détrônera le Minitel en un clin d´oeil.

Quand ? Il faudrait sans doute poser la question à nos amis les télécoms, les fabriquants de solutions informatiques matériels et logiciels, les banques avec Visa et Mastercard, etc. pour avoir plus de précisions. Mais tout porte à croire que les retards des deux dernières années ne se prolongeront pas au-delà de l´an 2000.

"To e-commerce or not to e-commerce ?" Quoi qu´il en soit, c´est aujourd´hui qu´il faut répondre à cette question.

Claude Binette
consultant en commerce électronique

 
 
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