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  Réforme fiscale en Allemagne : répercussions
Dossier "SAM Le Directeur" du 7 au 20 août 2000 par François Chaulet

e 14 juillet dernier, le chancelier allemand Gerhard Schröder a fini par faire adopter sa réforme fiscale historique par le Bundesrat, la deuxième Chambre du Parlement allemand. Cette réforme est historique dans le sens où elle prévoit 250 milliards de baisse d'impôts d'ici à 2005 pour les particuliers et les entreprises.

Les principales mesures fiscales approuvées qu'il convient de relever sont de trois ordres :

- Abrogation en 2002 de l'impôt sur les plus-values de cessions de participations (alors qu'il est actuellement de 40% à 50%).

- Baisse de l'impôt sur les sociétés, qui s'inscrira à 25% dès 2001, alors qu'il est actuellement à 30% (pour les bénéfices distribués) ou 40% (pour les bénéfices mis en réserve).

- Diminution du taux marginal plafond de l'impôt sur les revenus des particuliers de 51% à 42% en 2005 (après des paliers successifs en 2001 et en 2003). La tranche la plus basse sera quant à elle abaissée de 22,9% à 15% en 2005.

Ces mesures sont prises dans un contexte où l'Allemagne bénéficie d'une bonne reprise économique. En effet, depuis la réunification, l'économie outre-Rhin tournait au ralenti. Aujourd'hui, la tendance semble s'inverser : le gouvernement allemand a récemment revu à la hausse ses prévisions de croissance pour cette année (2,75% contre 2,5%), et constate que le chômage s'oriente légèrement à la baisse.

Cette réforme va en particulier donner le coup d'envoi à une accélération des fusions-acquisitions mais surtout à une vague de ventes de participations non stratégiques. Rappelons que l'économie allemande a pour caractéristique de s'être développée depuis la seconde guerre mondiale sur un tissu très dense de participations croisées entre les secteurs financier et industriel, qui a eu pour mérite de préserver les grands groupes d'OPA hostiles de la part de groupes étrangers (le britannique Vodaphone a cependant rompu cette tradition en réussissant à prendre le contrôle de Mannesmann au printemps dernier). Ainsi, la Deutsche Bank, première banque privée allemande, est présente dans le capital de nombreuses sociétés telles que DaimlerChrysler (construction automobile), Linde (gaz liquides) ou Allianz (assurance), elle-même propriétaire d'une part du capital de la banque. De même, les plus gros groupes industriels allemands, comme Man, IKB, Heidelberger, Metallgesellschaft, BASF ou Bayer, sont possédés en partie (de l'ordre de 5% à 20% !) par des banques et assureurs allemands. Ce qui peut entraîner des conflits d'intérêt quand les banques se retrouvent à la fois propriétaires et créancières de ces groupes. Le meilleur exemple en date est incontestablement celui du numéro deux allemand du bâtiment, Philipp Holzmann, possédé à 15% par la Deutsche Bank, qui a frôlé la faillite l'an dernier pour avoir vécu plusieurs années à crédit sous l'œil bienveillant de ses actionnaires…

La disposition concernant les plus-values de cessions de participations était très attendue par le patronat : elle va permettre de moderniser et restructurer en profondeur l'économie et permettre aux entreprises allemandes de concrétiser leur volonté de se recentrer sur leur métier de base et de simplifier leur portefeuille d'actifs. La cession de ces actifs va constituer d'énormes réserves financières, non imposées, susceptibles d'être réinvesties pour accélérer la croissance externe ou pour le rachat de ses propres actions en vue d'augmenter la liquidité et améliorer mécaniquement le résultat net par action de son titre. Par exemple, Allianz estime la valeur de son portefeuille à plus de 40 milliards d'euros ! Les principaux bénéficiaires de cette mesure sont les sociétés qui disposent d'importants portefeuilles de participations, à savoir les sociétés financières telles que Allianz, Munich Re et Deutsche Bank. Le secteur bancaire allemand est actuellement en pleine effervescence avec la tentative de rapprochement entre la Dresdner Bank et la CommerzBank.

La mesure en faveur de l'impôt des sociétés devrait avoir un impact positif sur les résultats 2001 et donc sur les valorisations des sociétés allemandes. A titre indicatif, le consensus de place prévoit une croissance additionnelle moyenne des bénéfices par action allemands de 7% à 9% en 2001, ce qui porterait le DAX30, toutes chose égales par ailleurs, de 7200 points actuellement à près de 7800 points d'ici 2001.

Quant à la réduction de l'impôt sur le revenu des particuliers, elle devrait contribuer à accroître la consommation des ménages allemands, voyant leur revenu disponible augmenter de façon durable. Les secteurs liés aux biens de consommation, à l'automobile, aux loisirs ou à la distribution, devraient en tirer profit. Les valeurs de ces secteurs les plus intéressantes sont Preussag, Adidas, Metro, VolksWagen et DaimlerChrysler car elles ont sous-performé de façon significative le marché allemand sur les derniers mois. Les autres sociétés européennes exposées au marché allemand devraient également bénéficier de ces mesures.

Les dispositions adoptées vont certes avoir d'importantes répercussions sur l'économie domestique allemande, mais aussi sur les marchés européens en général : les valorisations des sociétés cotées allemandes vont être clairement favorisées grâce à la croissance anticipée de leurs résultats. On devrait donc assister à une redistribution des actifs à l'intérieur de la zone euro en faveur de l'Allemagne et au détriment des autres places européennes, en particulier la France… La France risque effectivement d'être pénalisée car elle a d'une part surperformé l'indice européen au cours des années précédentes (+60% sur 5 ans), et d'autre part des études récentes indiquent que les fonds anglo-saxons sont surpondérés sur la France. Un rééquilibrage en faveur du marché actions allemand, dynamisé par ces réformes fiscales, concrétisé par une prise de bénéfices sur le marché français, est donc prévisible.

Ces différentes mesures auront enfin pour impact positif de rapporter annuellement un point supplémentaire à la croissance du PIB allemand. Dans les objectifs d'harmonisation fiscale européenne, espérons que de telles disparités en faveur de l'Allemagne pousseront la France, son principal partenaire, à prendre le chemin de réformes profondes de son dispositif fiscal. Nous pouvons également imaginer que, dans son temps de présidence de l'Union Européenne, la France puisse initier une modernisation fiscale favorable aux économies des pays membres.

François Chaulet / Richelieu Finance
www.richelieufinance.fr
Tel : 01 42 89 00 00

Tous droits réservés - Reproduction même partielle interdite sans autorisation préalable

 
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