 epuis le "Big Bang" du monde en ligne en 1994, on ne compte plus les experts, chercheurs et autres spécialistes qui se sont cassés les dents en formulant le fameux "modèle économique de l'Internet". Voici la contribution de SAM à cette quête de l'impossible; le sponsoring est fait pour nous !
Tout le monde investit du temps et des efforts,
des capitaux et des ressources mais qui est en mesure de révéler aujourd'hui:
"voilà comment on gagne de l'argent sur le web" ? La vérité, c'est qu'au
moins 95% des sociétés ayant misé sur le réseau y ont investi plus qu'elles
n'y ont gagné.
Grâce aux nombreux conseils qu'on glane ici et là (sur SAM-Mag par
exemple !), on est aujourd'hui en mesure de présenter des sites d'excellente
qualité générale, des sites bien maintenus et relayant des offres commerciales
valables, des sites presque parfaits qui, pourtant, ne parviennent qu'occasionnellement
à remplir leur mission d'origine; rapporter de l'argent.
Pas de bandeaux publicitaires pour tout le
monde
La raison en est d'ailleurs bien simple; ce sont les sites qui en
apparence ne vendent rien (sauf des espaces publicitaires) que les internautes
visitent et ceux qui sont ouvertement commerciaux, les sites de prestataires
de service ou bien les boutiques en ligne, qui n'intéressent personne.
Alors comment faire évoluer les choses ? Les bandeaux publicitaires
ne proposent d'évidence qu'une partie de la réponse et si l'on considère
le médium comme une entreprise globale et collective, le nombre d'espaces
publicitaires disponibles sur les sites de qualité progresse beaucoup
plus vite que le nombre des offres d'annonceurs et même, c'est encore
plus grave, que l'appétit des internautes ne peut en "digérer".
Lorsqu'on considère que le site le plus exposé du monde, Yahoo.com,
qui propose des espaces publicitaires à la fois bien ciblés (c'est un
annuaire de recherche) et très fréquentés (des centaines de millions
de pages vues chaque mois), connaît toutes les peines du monde à vendre
la moitié de ses espaces publicitaires, il y a de quoi s'inquiéter pour
Tartampion.fr et Durand.com qui misaient justement toute leur stratégie
de développement sur les recettes publicitaires.
Le sponsor, partenaire ou annonceur ?
Lorsqu'on pense promotion de site, on songe le plus souvent au positionnement
dans les annuaires, au référencement auprès des moteurs de recherches
et, évidemment, aux fameux petits boutons (partenariat) et bannières
(publicité) qui, par exemple, décorent avantageusement le bas de cette
page.
Généralement, l'annonceur potentiel qui cherche à promouvoir son site
n'a pas encore le réflexe "sponsoring", mais cela viendra... Cela ne
devrait pas tarder en réalité car à mesure que la concurrence se durcit
sur la toile, le trafic devient une denrée aussi cruciale que coûteuse.
Qu'est ce qu'un sponsor au juste ? Une société qui associe son nom,
son image et sa crédibilité à un événement ou à une entreprise humaine
ou commerciale. Lorsqu'une boisson sans alcool associe sa marque au
destin d'une équipe de foot pendant toute une saison, il s'agit moins
de réserver un espace publicitaire sur le torse des joueurs que de profiter
de la dynamique, de l'esprit et... des résultats sportifs du club tout
au long de l'année.
A l'arrivée, le sponsor fait intégralement partie de l'aventure collective
et, les gamins qui veulent s'identifier à Zidane et Barthez, vous riraient
sans doute au nez si vous osiez leur tendre une réplique du maillot
de leurs héros non frappée de la marque qu'inconsciemment (ou pas) ils
associent aux couleurs du club.
Le sponsoring, ça peut marcher sur le web
?
Le rapport sponsor-sponsorisé n'a aucune commune mesure avec la relation
annonceur-vendeur d'espace et ce, même si les profils des acteurs peuvent
se ressembler sur bien des plans. L'idée d'association, la notion de
partenariat à long terme, la poursuite d'objectifs communs et d'évidentes
relations extra-commerciales font toute la différence.
Un simple raisonnement à la fois économique et stratégique nous convaincra
aisément. Cette démarche serait d'évidence appréciée par ceux qui animent
des sites au quotidien et passent plus de temps à traquer des annonceurs
qu'à planifier de nouvelles stratégies en ligne. Un contrat de sponsoring
leur garantirait des revenus plus stables pour des efforts moindres.
La question n'est donc pas "qui souhaite se faire sponsoriser ?" mais
bien "qui a intérêt à sponsoriser ?"
Imaginons qu'un prestataire de service dispose d'une enveloppe globale
de 100.000 francs pour promouvoir sa présence sur le web. Cela semble
être une somme importante mais passé le cap des référencements professionnels
d'usage et la réservation d'espaces publicitaires sur des sites à fort
trafic pendant un mois, il ne restera certainement plus grand chose...
Comment utiliser ce budget de manière cohérente, efficace, constructive
et, en plus, sur une période plus longue. Nous y voilà... Le sponsoring
est peut-être un élément de réponse au modèle économique de l'Internet
qu'il serait grand temps de prendre en considération.
Sa mise en place si elle requiert des efforts créatifs certains de
la part du sponsor lui-même, n'en demeure pas moins une idée assez simple
sur le fond, d'autant qu'elle n'est pas aussi exigeante que la publicité
par bandeaux en terme de maintenance.
Il s'agit en fait pour le sponsor de bénéficier d'un espace mi-promotionnel
mi-rédactionnel sur un site déterminé qui rassemble le type de public
précis auquel il a choisi de s'adresser. Et pour le site "sponsorisé"
de tirer des revenus réguliers et garantis en échange de l'espace d'expression
et du public idéalement ciblé qu'il propose "clé en main" à son partenaire.
Bien que peu usité pour le moment sur le web, le sponsoring est certainement
une formule d'avenir qui garantit un gain de temps considérable dans
le processus de communication sur Internet. Au final, tout le monde
est absolument certain d'y gagner ! Et les avantages sont innombrables
pour les deux partis comme on le verra la semaine prochaine dans la
seconde partie de cet article.
Lisez la suite de l'article.
Philippe Monteiro da Rocha
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